Introduction
Sandrine Josso. Un nom encore discret dans le tumulte médiatique, mais qui, lentement, s’impose comme une voix singulière au sein de l’Assemblée nationale. Ni figure de parti broyée par la machine politique, ni opposante de circonstance, elle incarne ce rare entre-deux : celui des élus qui ne lâchent ni leur intégrité, ni leurs racines. Elle ne fait pas de bruit, elle agit. Elle n’éclabousse pas les plateaux télé, elle construit sur le terrain. Cet article est une immersion dans le parcours d’une femme qui croit encore à une politique humaine, directe, imparfaite… mais essentielle.
Racines de l’ouest et graines de conscience
Originaire de Loire-Atlantique, Sandrine Josso n’a jamais vraiment quitté son territoire, même lorsqu’elle est entrée à l’Assemblée. Fille d’un artisan et d’une employée communale, elle grandit dans une commune où tout le monde se connaît. Pas de plan de carrière politique en tête, mais une curiosité vive pour les mécanismes collectifs. Elle s’intéresse d’abord à l’urbanisme, à la gestion des collectivités, aux dynamiques associatives. La politique, ce sera par les détours de l’humain, pas par ambition pure.
Elle fait ses classes dans la fonction publique territoriale, touche à tout, observe beaucoup. Elle y forge ses valeurs : pragmatisme, respect du terrain, et surtout, méfiance envers les appareils trop verrouillés. Ce n’est pas une vocation, c’est une conséquence : lorsqu’elle décide d’entrer en politique, c’est parce qu’elle a vu trop de décisions absurdes, prises trop loin de ceux qu’elles concernent.
Le virage de l’engagement
C’est en 2017 que le destin bascule. La vague En Marche redessine la carte politique française, bouscule les lignes, et ouvre la porte à de nouveaux visages. Sandrine Josso, engagée localement et sans étiquette dogmatique, saisit cette opportunité. Elle se lance dans une campagne éclair, sans artifice, proche des gens, portée par une sincérité que beaucoup perçoivent d’emblée.
Son élection est une surprise dans le landerneau politique local. Mais au fond, ce n’est pas tant un coup de chance qu’une réponse à un besoin profond : celui de voir des élus qui écoutent, qui expliquent, qui reviennent après l’élection. À l’Assemblée nationale, elle débarque comme une étrangère dans un monde codé. Elle n’a pas le costume politique habituel. Elle observe d’abord, puis elle agit.
À l’Assemblée : une députée qui creuse, pas qui crie

Sandrine Josso n’est pas de celles qui monopolisent les micros. Elle n’aime ni les joutes verbales stériles, ni les tribunes creuses. Elle travaille. Commission des affaires sociales, groupes de travail sur la santé mentale, enquêtes sur l’accès aux soins en milieu rural : elle s’attaque à des sujets profonds, exigeants, loin des effets d’annonce.
Ses collègues la décrivent comme opiniâtre, calme, et « redoutablement méthodique ». Elle ne cherche pas à exister à tout prix, elle veut que ce qu’elle porte avance. Et souvent, cela avance : amendements adoptés, causes relancées, collaborations transpartisanes.
Sa plus grande fierté ? Avoir été parmi les rares à exiger des actions concrètes en faveur de la santé psychologique post-Covid, bien avant que le sujet ne devienne tendance. Elle agit en éclaireuse.
Engagements profonds, sujets concrets
Si elle devait choisir trois mots pour résumer ses priorités, ce serait : proximité, justice, prévention. Pas les mots les plus vendeurs, mais ceux qu’elle revendique sans relâche. Elle se bat pour que les communes rurales aient un accès équitable aux soins, pour que les violences sexuelles soient mieux traitées dans les procédures judiciaires, pour que l’argent public serve les invisibles, pas les puissants.
Elle a aussi porté, en toute discrétion, des propositions de loi sur la prévention des risques psychosociaux au travail, et milité pour que l’Assemblée assume un rôle plus pédagogique vis-à-vis des citoyens.
On l’a vue, lors d’un débat houleux, recadrer un collègue par une simple question : « Avez-vous déjà passé deux heures dans la salle d’attente d’un CMP avec une mère désespérée ? ». Pas de posture. Juste une vérité brute.
Une femme dans un hémicycle qui l’est encore trop peu
Elle ne se dit pas féministe de façade. Elle l’est dans l’action. En refusant les paternalisations, les petits gestes condescendants, les regards qui disent « tu ne comprends pas ». Elle répond par la compétence, la rigueur, la mémoire des textes.
Sandrine Josso n’a jamais eu besoin de hurler pour s’imposer. Elle sait que dans ce milieu, le plus difficile n’est pas d’être entendue, mais d’être écoutée sans être jugée selon son genre. Elle milite pour la parité, mais aussi pour que les femmes en politique aient le droit de douter, d’échouer, de se reconstruire — comme tout le monde.
Une autre manière de faire campagne : par la présence
Dans sa circonscription, elle est partout : foires agricoles, écoles rurales, hôpitaux de proximité. Non pour serrer des mains ou glaner des likes, mais pour comprendre ce que vivent les gens qu’elle représente. Elle prend des notes, pose des questions, revient sur des dossiers six mois plus tard.
Les habitants ne l’appellent pas « Madame la Députée », mais Sandrine Josso. Pour eux, elle est cette femme simple, investie, qui prend le temps de répondre à un mail à 23h si le sujet est grave. Cette confiance-là ne se décrète pas, elle se gagne à la sueur des jours ordinaires.
Une ligne politique sans parti pris
Depuis quelques années, Sandrine Josso a pris ses distances avec les carcans politiques. Elle a quitté son groupe initial, préférant l’indépendance à l’obéissance. Ce choix, rare et risqué, lui a permis de voter selon sa conscience, non selon une stratégie de communication.
Elle a refusé certaines lois jugées injustes, soutenu des amendements venus de l’opposition, et s’est parfois abstenue malgré la pression. Cette liberté lui coûte parfois en visibilité médiatique, mais lui vaut un respect grandissant dans l’hémicycle.
L’après ? Elle ne le programme pas, elle l’incarne
Sandrine Josso n’a pas de plan de carrière tracé. Elle ne court pas après les mandats. Elle envisage la suite comme une continuité, pas une course. Si les citoyens lui renouvellent leur confiance, elle poursuivra. Sinon, elle retournera sur le terrain, là où elle a commencé, avec la même énergie.
Elle croit encore que la politique peut se réconcilier avec la société. Et que pour cela, il faut des élus qui parlent vrai, écoutent mieux, et refusent le cynisme comme principe de fonctionnement.
FAQ
Qui est Sandrine Josso ?
Une députée française engagée dans des causes sociales concrètes, indépendante, et proche de ses électeurs.
Quels sont ses domaines d’action ?
Santé mentale, accès aux soins, violences sexuelles, éthique politique, justice territoriale.
Est-elle encore affiliée à un groupe politique ?
Non, elle a pris une position d’indépendance à l’Assemblée.
Dans quelle région est-elle élue ?
En Loire-Atlantique, dans l’ouest de la France.
Pourquoi son nom est-il de plus en plus cité ?
Parce qu’elle incarne une forme rare d’intégrité et d’ancrage citoyen dans un monde politique souvent décrié.